
La grande mulette est encore présente dans quelques cours d'eau français et espagnols ©Vincent Prie-Caracol.
La grande mulette est une espèce de moule d’eau douce qui vivait en amont des grands fleuves. Sa longévité est exceptionnelle : 150 ans. Ce mollusque en a donc vu passer de l’eau sur sa coquille… Seulement voilà, l’eau au fil des siècles a perdu sa clarté. Chargée de particules polluantes. Particules que la grande mulette filtre et qui s’accumulent dans son organisme. Au point de tuer l’espèce ?
La pollution des eaux douces n’est pas la seule cause de sa quasi extinction en Europe. L’aménagement des fleuves, et leurs dragages de leurs lits où les juvéniles se développent, et le déclin des esturgeons, ses poissons hôtes, y ont participé. Présente du Danemark au Portugal les siècles passés, la grande mulette aujourd’hui s’est retirée dans sa coquille dans quelques cours d’eau de France et d’Espagne. Elle ne se reproduit plus.
La grande mulette est l’une des 6000 espèces animales et végétales européennes dont on a examiné les populations. Les scientifiques de l’Union européenne et de l’Union pour la conservation de la nature ont planché sur leur état de conservation. Constat accablant : leurs populations vont mal. On le savait mais les chiffres nous le rappellent. Implacables.
44% de tous les mollusques d’eau douce, 37% des poissons d’eau douce, 23% des amphibiens, 20% d’une sélection de mollusques terrestres, 19% des reptiles, 15% des mammifères et des libellules, 13% des oiseaux, 11% des coléoptères saproxyliques, 9% des papillons et 467 espèces de plantes vasculaires sont maintenant menacées.
La pollution des eaux douces n’est pas la seule cause de sa quasi extinction en Europe. L’aménagement des fleuves, et leurs dragages de leurs lits où les juvéniles se développent, et le déclin des esturgeons, ses poissons hôtes, y ont participé. Présente du Danemark au Portugal les siècles passés, la grande mulette aujourd’hui s’est retirée dans sa coquille dans quelques cours d’eau de France et d’Espagne. Elle ne se reproduit plus.
La grande mulette est l’une des 6000 espèces animales et végétales européennes dont on a examiné les populations. Les scientifiques de l’Union européenne et de l’Union pour la conservation de la nature ont planché sur leur état de conservation. Constat accablant : leurs populations vont mal. On le savait mais les chiffres nous le rappellent. Implacables.
44% de tous les mollusques d’eau douce, 37% des poissons d’eau douce, 23% des amphibiens, 20% d’une sélection de mollusques terrestres, 19% des reptiles, 15% des mammifères et des libellules, 13% des oiseaux, 11% des coléoptères saproxyliques, 9% des papillons et 467 espèces de plantes vasculaires sont maintenant menacées.

le Cottus petiti est aussi une espèce menacée ©Jorg Freyhof
Les mollusques d’eau douce sont le groupe le plus menacé. « Ces résultats confirment l’état inquiétant des mollusques européens » a commenté Annabelle Cuttelod, Coordinatrice de la Liste rouge européenne à l’UICN dans un communiqué. « Lorsqu’on les combine au niveau élevé des menaces qui pèsent sur les poissons et les amphibiens d’eau douce, nous pouvons constater que les écosystèmes d’eau douce européens sont vraiment soumis à de graves menaces qui exigent des mesures de conservation urgentes. »
Emue par la disparition de la grande mulette, l’Union européenne a adopté un plan d’action. La France est l’Espagne mettent actuellement en place des programmes de conservation. Il n’est peut-être pas trop tard. Des plans de protection relatifs à d’autres espèces ont renversé un peu la vapeur. « Centranthus trinervés, une plante endémique de Corse, est passée de En danger critique d’extinction à En danger grâce à la protection stricte dont bénéficie son seul site connu. De plus, le contrôle, depuis une dizaine d’années, d’espèces envahissantes comme certaines plantes, les chèvres et les rats par exemple, fut bénéfique pour la plupart des escargots terrestres de Madère » rappellent l’Uicn et l’UE.
Reste à savoir si toutes les espèces végétales et animales européennes menacées pourront être sauvées. Les plans d’action pour leur conservation requièrent de l’argent, le nerf de la guerre. Mais justement la nature est devenue un bien précieux. « Le bien-être des Européens et des hommes du monde entier dépend des biens et des services que fournit la nature. Si nous ne traitons pas les causes qui provoquent ce déclin et que nous n’agissons pas d’urgence pour y mettre fin, nous pourrions payer le prix fort » a déclaré Janez Potočnik, Commissaire européen à l’Environnement lors de la publication de la Liste rouge des espèces européennes. La grande mulette a peut-être une chance.
Emue par la disparition de la grande mulette, l’Union européenne a adopté un plan d’action. La France est l’Espagne mettent actuellement en place des programmes de conservation. Il n’est peut-être pas trop tard. Des plans de protection relatifs à d’autres espèces ont renversé un peu la vapeur. « Centranthus trinervés, une plante endémique de Corse, est passée de En danger critique d’extinction à En danger grâce à la protection stricte dont bénéficie son seul site connu. De plus, le contrôle, depuis une dizaine d’années, d’espèces envahissantes comme certaines plantes, les chèvres et les rats par exemple, fut bénéfique pour la plupart des escargots terrestres de Madère » rappellent l’Uicn et l’UE.
Reste à savoir si toutes les espèces végétales et animales européennes menacées pourront être sauvées. Les plans d’action pour leur conservation requièrent de l’argent, le nerf de la guerre. Mais justement la nature est devenue un bien précieux. « Le bien-être des Européens et des hommes du monde entier dépend des biens et des services que fournit la nature. Si nous ne traitons pas les causes qui provoquent ce déclin et que nous n’agissons pas d’urgence pour y mettre fin, nous pourrions payer le prix fort » a déclaré Janez Potočnik, Commissaire européen à l’Environnement lors de la publication de la Liste rouge des espèces européennes. La grande mulette a peut-être une chance.