
Les coléoptères, diptères, lépidoptères et hyménoptères sont les quatre principaux ordres d’insectes participant à la pollinisation ©V.B
Sur les balcons des villes, des plantes vertes, des fleurs... de quoi apporter le parfum de la nature aux citadins en manque. Dans les cités, des parcs et des jardins. Parfois des ronds-points regorgeant des pétales. En dépit de cette flore urbaine, les pollinisateurs se font plutôt rares. Ils trouvent peu leur place dans ces paysages urbanisés.
C’est l’un des premiers résultats du programme de science participative Spipoll. Ce projet rassemble citoyens, naturalistes et chercheurs passionnés par l’entomologie. Lancé en 2010 par le Muséum d’histoire naturelle et l’Office pour les insectes et leur environnement, le Spipoll est l’abréviation pour le Suivi photographique des insectes pollinisateurs.
C’est l’un des premiers résultats du programme de science participative Spipoll. Ce projet rassemble citoyens, naturalistes et chercheurs passionnés par l’entomologie. Lancé en 2010 par le Muséum d’histoire naturelle et l’Office pour les insectes et leur environnement, le Spipoll est l’abréviation pour le Suivi photographique des insectes pollinisateurs.
Les paysages urbains sont souvent hostiles aux pollinisateurs

Le suivi photographique des insectes pollinisateurs rassemblera près de 70 000 clichés d'ici la fin de l'automne ©VB
Heureuse et ludique idée : depuis sa création, le programme reçoit des centaines, non des milliers de photos d’insectes en train de butiner. D’ici la fin de l’automne, le Spipoll espère avoir amassé 70 000 « photos-données » grâce à la participation de près de 900 Spipolliens ! Parmi lesquels des habitants du Pays Basque dont on peut retrouver les photos sur le site du Spipoll.
Le but du programme est d’obtenir des données quantitatives sur les insectes pollinisateurs et/floricoles en France. Car si on connaît le déclin de l’abeille domestique, on en sait bien moins sur l’état de santé des autres espèces sauvages les plus communes du territoire.
Des images prises et de leur localisation, les responsables du programme ont tiré des premières conclusions. L’étude a été publiée la semaine dernière dans la revue scientifique Plos One. « Excepté pour quelques espèces d'abeilles solitaires, les paysages urbains sont en général hostiles aux pollinisateurs. Ils accueillent plutôt des communautés d'insectes très différentes et moins diverses que celles de la campagne. » résume l'étude.
Le but du programme est d’obtenir des données quantitatives sur les insectes pollinisateurs et/floricoles en France. Car si on connaît le déclin de l’abeille domestique, on en sait bien moins sur l’état de santé des autres espèces sauvages les plus communes du territoire.
Des images prises et de leur localisation, les responsables du programme ont tiré des premières conclusions. L’étude a été publiée la semaine dernière dans la revue scientifique Plos One. « Excepté pour quelques espèces d'abeilles solitaires, les paysages urbains sont en général hostiles aux pollinisateurs. Ils accueillent plutôt des communautés d'insectes très différentes et moins diverses que celles de la campagne. » résume l'étude.
Le tiers de ce que nous mangeons repose sur la pollinisation des plantes

Le Spipoll rassemble des entomologues amateurs et professionnels ©V.B
Les terres agricoles abritent beaucoup d’espèces typiques, tels que la mouche automnale ou les halictes. « La préservation de ces milieux représente un double enjeu : la conservation des pollinisateurs et le service de pollinisation rendu aux cultures (tournesol, fruits et légumes...) » note le Spipoll.
La pollinisation est un enjeu majeur. Pour les insectes qui en vivent, les plantes qui ainsi se reproduisent et les hommes. Oui les hommes parce que, aujourd’hui, 35% de notre alimentation repose sur des plantes pollinisées par les insectes. Cependant, ce service écologique – gratuit qui plus est – rendu par ces insectes subit des coups de butoir : « intensification de l’agriculture, urbanisation ou encore changements climatiques qui perturbent les populations de ces animaux. »
La préservation des pollinisateurs dans les paysages agricoles est d’autant plus importante qu’on les retrouve peu ailleurs. Même dans les milieux naturels préservés de toute activité humaine. Certes ces milieux accueillent la plus grande diversité d’insectes pollinisateurs, voire les plus rares, remarque l’étude.
Pour autant, « habités en partie par d'autres espèces que les milieux agricoles, sont peu susceptibles de jouer le rôle de réservoir pour alimenter ces derniers en pollinisateurs. » Voilà pourquoi la préservation de la biodiversité d’animaux aussi petits soient-ils est aussi un enjeu majeur. Mais encore faut-il savoir où ils vivent encore.
La pollinisation est un enjeu majeur. Pour les insectes qui en vivent, les plantes qui ainsi se reproduisent et les hommes. Oui les hommes parce que, aujourd’hui, 35% de notre alimentation repose sur des plantes pollinisées par les insectes. Cependant, ce service écologique – gratuit qui plus est – rendu par ces insectes subit des coups de butoir : « intensification de l’agriculture, urbanisation ou encore changements climatiques qui perturbent les populations de ces animaux. »
La préservation des pollinisateurs dans les paysages agricoles est d’autant plus importante qu’on les retrouve peu ailleurs. Même dans les milieux naturels préservés de toute activité humaine. Certes ces milieux accueillent la plus grande diversité d’insectes pollinisateurs, voire les plus rares, remarque l’étude.
Pour autant, « habités en partie par d'autres espèces que les milieux agricoles, sont peu susceptibles de jouer le rôle de réservoir pour alimenter ces derniers en pollinisateurs. » Voilà pourquoi la préservation de la biodiversité d’animaux aussi petits soient-ils est aussi un enjeu majeur. Mais encore faut-il savoir où ils vivent encore.